Les enfants Doms, T2, (46-50)
- Le 03/12/2022
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"Je suis un homme, moi!
_ Prouve-le!"
Emmanuelle
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"Eh! La belle où vas-tu?
_ Je vais t'expliquer pourquoi RAM est folle!
_ Eh! La Belle où vas-tu?
_ Je vais t'expliquer pourquoi les gens sont fous et pleins de haine! Mais d'abord laisse-moi danser!"
La Belle se hissa sur la pointe des pieds, ses castagnettes retentissant autour d'elle! Puis, elle leva les bras et se mit à tourner, sa jupe comme un disque! Clac! Clac! Son visage prenait la lumière, sa jambe se tendait et ses mouvements étaient tous gracieux!
"Eh! la Belle qui t'as appris à danser comme ça!
_ C'est la reine Beauté! Je suis sa servante!"
La Belle saluait à la ronde, se courbait, sautillait, reculait!
"Eh! La Belle! Ne vois-tu pas comme la ville est grise?
_ Nous avons tout et la ville est grise... Nous sommes bien fous! Je suis le merle qui se perche! l'oiseau noir! celui dont les cris ressemblent à des coups de ciseau! Je suis la pie qui se dandine (elle croise les mains derrière elle)! Je transporte des émeraudes! Je m'envole ébouriffante!
_ Eh! La Belle! Ne vois-tu pas comme la ville est grise?
_ Je suis le goéland qui gueule (elle tend son cou et pousse des cris)! Je suis l'étourneau en bande! J'ondule, je valse avec le flot! Je suis le nuage et la force!
_ Eh! La Belle, ne vois-tu pas l'inflation?
_ Je vois la feuille amarante, sur laquelle tu marches! Je suis la pluie et la flaque, qui reflète! Je suis le pauvre mauvais temps! Et je m'en vais! m'en vais!
_ Eh! La Belle, où vas-tu?
_ Je vais t'expliquer pourquoi nous sommes fous! Nous avons tout et sommes pleins de haine! C'est l'orgueil qui nous enchaîne!
_ Eh! La Belle serais-tu la sagesse!
_ Puisque tu m'as reconnue! Nue, nue, je danserai pour toi! Clac! Clac!
_ Oh! Oh! La belle!
_ Je serai pour toi sans fard, idiot! sans mensonges! La reine Beauté est ma lumière et je danse pour elle!
_ Eh! La Belle! C'est là ton secret?
_ C'est là ma liberté, mon bonheur! Nous avons tout et sommes fous! L'orgueil est notre prison et c'est bien fait pour nous! Clac! Clac! C'est là notre vraie misère!
_ Eh! La Belle, moi aussi, je voudrais rire et danser!
_ Je suis le lierre frais et odorant, qui frissonne au vent!
_ Eh! La Belle!
_ Je suis le pin fort et plein de majesté!
_ Eh! La Belle, ne vois-tu pas nos visages gris!
_ Eh! Mec! Quand changes-tu? Clac! Clac!"
La belle sortit une ombrelle et mima une coquette!
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"Taxons! Taxons les superprofits! Et qu'un sang impur abreuve nos sillons!" Les deux riches chantaient et éclatèrent de rire! "Ah! Les pauvres sont toujours aussi impayables! s'écria l'un.
_ Ah! Ah! Mais je me demande si au fond ils n'ont pas la meilleure part!
_ T'es sérieux? Mais qu'est-ce que tu veux dire?"
L'autre ne répondit pas tout de suite... Il déballa soigneusement son cigare, le huma avec satisfaction: "Juste à la bonne température! dit-il. Eh bien, tu l'as sans doute déjà remarqué, mais tout fout l' camp! La révolution féminine, par exemple! Les femmes veulent être égales aux hommes et c'est bien normal! Elles aussi sont des compétitrices, mais alors elles voudraient que les hommes soient des hommes juste quand elles en ont besoin ou envie! C'est pas possible! On ne peut pas être viril sur commande! Ou bien on est fort tout le temps, ou on ne l'est pas!
_ T'as raison! Maintenant, quand il y a une femme, j'ai même peur de mon ombre! Je crains que certaines adolescentes, avec lesquelles j'ai été maladroit, finissent par porter plainte! Ma réputation serait faite! Mais, de mon côté aussi, je pourrais saisir la justice! Je me rappelle une jeune fille m'excitant dans l'herbe, alors que je lui disais non, non, parce que j'avais peur! Elle était bien plus éveillée que moi, mais elle n'a pas arrêté malgré mes "non"!
_ Sacré veinard!
_ Mais elle a quand même négligé ma volonté! Demain, je déclare l'affaire, afin de me réparer psychologiquement! Hein?
_ Essaie d'abord de savoir si elle n'est pas morte...
_ Evidemment, mais qu'est-ce que les pauvres venaient faire dans ton raisonnement!
_ Eh bien, eux peuvent continuer à lutter! Ils ne sont pas émasculés! Ils ont une cible et c'est nous! Ils peuvent laisser aller toute leur barbarie, d'autant que leur combat se pare de l'aura de la justice!
_ C'est vrai, je n'avais pas pensé à ça! Nous autres, nous sommes plus policés! Bien sûr, il y a le jeu de la bourse! Gagner des marchés, frauder le fisc, c'est amusant, mais le corps ne travaille pas assez! On n'a pas la passion des barricades! Et puis se payer ce pour quoi on a économisé patiemment, obstinément, c'est une joie extraordinaire, que malheureusement je ne connais plus!
_ C'est bien simple, j'ai l'impression de vivre dans un commissariat, tellement il y a d'accusations!"
Il y eut un silence, pendant lequel on en profita pour tirer quelques bouffées des cigares... "Et puis, reprit celui qui venait de parler, on est confronté avec un gros problème, que les pauvres ignorent totalement...
_ On vieillit plus vite? A cause de la bonne chère, du manque d'exercices?
_ Peut-être, mais ce à quoi je pensais, c'est que faire de son argent? Ne me dis pas que tu n'as pas ce problème!
_ Ah! Ah! Bien sûr que si! Que veux-tu que je fasse avec mes millions? Mais enfin, c'est quand même le barème de ma puissance! Je fais baver le pauvre, mais aussi c'est ma fortune qui témoigne de ma valeur!
_ Certes! Certes! Mais quel ennui! Le pauvre ne t'aimera jamais, tu sais! Pour lui, tu seras toujours suspect! Ma femme me bat froid et mes enfants me voient comme un bourreau de la planète!
_ Mais tu crées des emplois! Tu es un bienfaiteur, à ta manière!
_ Si je pouvais n'utiliser que des robots, crois-moi, je l' ferais! Non, le pauvre reste avantagé! Il garde l'œil du tigre!"
"Taxons! Taxons! reprirent les deux hommes. Qu'un sang impur abreuve nos sillons!"
48
Cariou se souvient... Il doit traverser la rue, mais il ne le peut pas! S'il s'engageait, il tomberait, il serait emporté par le courant, sûr! La circulation lui paraît un torrent impétueux, infranchissable! Pour l'instant, Cariou reste sur le trottoir et remonte la rue, à la recherche d'un endroit moins fréquenté, qui lui servirait de gué, en quelque sorte!
C'est que Cariou est malade, fortement diminué! Il serre les dents, mais il n'est plus qu'angoisse! Depuis longtemps, il se surmène, s'inquiète, se tourmente et s'abîme! Il s'est demandé toujours plus à lui-même, bien au-delà ce qui était possible et le voilà à présent désemparé, devenu incapable de supporter quoi que ce soit!
Il voudrait juste dormir, dormir, juste se reposer, ne plus bouger: il a des siècles à récupérer! Il était parti faire ses courses, mais il a dû renoncer! L'angoisse l'a rattrapé, l'a fait trembler, baisser la tête et il a l'air d'un boxeur sonné! Les gens le croient ivre, à le voir hésiter, perdu, en train de vaciller sur ses jambes! Cariou, lui, s'empêche de crier! Il supplie, il prie, misérable, pour que la douleur cesse, que la peur qui lui remplit la bouche se retire!
Il faut qu'il rentre chez lui, où il se couchera, s'efforcera de calmer son angoisse, en tremblant! Peut-on alors connaître une solitude, une détresse plus grandes? Les frayeurs sont vertigineuses, absurdes! Cariou s'est détruit, au point de redouter de se donner un coup de poing, ou de se mettre nu n'importe où! Il a perdu en route, tout amour pour lui-même! Il a brisé sa personnalité! Pourquoi?
N'a-t-il pas cherché seulement le bien? Qu'on lui montre son vice, son profit, son égoïsme! Il s'est chassé lui-même sans relâche, sans pitié, et c'est le corps qui a cédé, pas lui! Mais le résultat est abominable, affreux! Cariou n'est plus qu'une plaie! Il passe de longues heures sur son divan, allongé, la larme à l'œil! Il supplie encore! Il se dit que ce n'est pas possible autant de souffrances!
Que font les autres? Ah oui! Ils travaillent! Cariou rit! Ce qu'ils appellent travail, c'est d'aller pointer, de râler et de profiter de leur salaire! Quelle blague! Est-ce qu'ils sont dans le même état que Cariou? Est-ce qu'ils ont seulement idée de ce qu'on peut endurer? "Pardonnez-leur Seigneur, car ils ne savent pas ce qu'ils font!" Cariou rigole, puis il se fige, car l'angoisse de nouveau le tord, le détruit et il supplie encore et il se dit que tant de souffrances, ce n'est pas possible!
Pauvre Cariou, il aurait dû se préserver! lire le manuel du parfait psychologue! Mais comment aurait-il pu en être autrement, quand autour règnent l'hypocrisie et le mensonge? Ce monde ne court-t-il pas à sa perte? Où est son équilibre, sa soi-disant sagesse? Mais comment se respecter, alors que dès qu'on ouvre la bouche on provoque le rejet et la haine? Comment s'aimer, si on crée le scandale, en étant soi-même? Ne finit-on pas inexorablement par se trouver détestable, méprisable?
Cariou a tout fait pour changer! puisque c'était lui apparemment qui était dans l'erreur, qui faisait le mal! Il a essayé tous les métiers, afin de gagner sa vie, de remplir sa part du contrat, d'être irréprochable! Il a eu des emplois aussi grotesques que durs! Il a accompli les tâches les plus modestes, celles qui sont considérées au bas de l'échelle, sans honte! Mais toujours il a échoué, à cause de ce qu'il était, de ce qu'il est, à cause de sa différence! Au fond, il s'est perdu en voulant ressembler aux autres, être comme tout le monde!
Mais ce qu'il voit existe bien! ce qu'il comprend est aussi la vérité! Aujourd'hui, il sait que ce sont les autres qui sont aveugles, qui se mentent, qui sont égarés! Mais quel prix paye Cariou pour cette connaissance! Il n'est plus qu'une épave, un vieillard tremblotant! Il a tenu bon, malgré tout! Il s'est efforcé de ne pas haïr, de pardonner! Il a dit merci quand on lui souhaitait le bonjour, comme un chien qui remue la queue! Il s'est désintégré, plutôt que de piétiner les autres! Qui peut en dire autant?
Il faut pourtant qu'il traverse la rue! Allez, Cariou, on est avec toi! Il met un pied sur la chaussée, il serre les dents! Il veut crier, il supplie! Pauvre gars! Il est tellement dilué, qu'il va s'évanouir! Il va se mettre à dévaler la rue, comme un déchet entraîné par la pluie! Non, il se concentre! Il rassemble tout ce qui lui reste de personnalité! d'identité! Il tient debout! Il va réussir! Allez, Cariou, le trottoir d'en face n'est plus très loin! Tu vas y arriver! Allez encore un effort! Tu pleures? Mauviette va!
Voilà, Cariou est passé! Il respire, il est du côté de son logement, le reste maintenant sera facile! Ce n'est plus que des ruelles sans circulation! Il rasera les murs, puis se couchera enfin! Et les autres? Ils travaillent! Cariou rigole!
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"Dis grand-père, qui commande le monde?
_ Eh bien, les enfants, certains disent que c'est le dieu argent qui commande le monde!
_ Han!
_ Le dieu argent?
_ Oui, c'est un dieu très sérieux! Il dit tout le temps que la situation est grave et que sans lui on n'aurait pas à manger! C'est un dieu terrible et qui fait peur! "Il faut travailler!" crie-t-il et les hommes deviennent ses esclaves!
_ Brrrr!
_ Il n'aime pas les enfants! Il les trouve ridicules! Il rit des idées des enfants!
_ Pourquoi il fait ça, grand-père?
_ Mais parce que lui est sérieux! Lui seul connaît la vie! Il sait que l'homme à besoin d'argent pour manger et alors il dit à l'enfant: "C'est bien! Tu es l'enfant et tu rêves! Profites-en! Car, quand tu seras plus grand, tu seras à moi, tu seras mon esclave!"
_ C'est vrai, grand-père, qu'on sera esclave du dieu argent, plus tard?
_ Eh! Le dieu argent fait peur! Mais parce qu'il a peur lui-même! En vérité, les enfants, le dieu argent est perdu... et malheureux! Il ne sait pas pourquoi il vit et c'est pour ça qu'il veut des esclaves, pour que personne ne l'inquiète, ne lui pose de questions! Et c'est encore pour ça qu'il n'aime pas les enfants, parce qu'ils posent des questions!
_ Hi! Hi! C'est mal, grand-père, de poser des questions?
_ C'est une question, ma petite? Mais en vérité, les enfants, ce n'est pas le dieu argent qui commande le monde!
_ Alors c'est qui, grand-père?
_ Mais c'est le nuage, les enfants! Vous n'avez pas entendu parler du réchauffement climatique? C'est le nuage qui fait pleuvoir et donner de l'eau! Sans lui, il n'y aurait pas de légumes, ni de plantes! On n'aurait plus rien à manger! Allez, les enfants, embarquons à bord du nuage!"
Le grand-père place les enfants devant et derrière lui et leur dit ce qu'il faut faire: "Chacun est à son poste? demande-t-il. Bon, serrez votre écharpe, car là-haut il va faire froid! Bien, on met aussi ses lunettes de pilotage, à cause du froid toujours! Chacun a mis ses lunettes? OK, on décolle! Tirez lentement le manche de pilotage... Voilà, le nuage s'élève! On monte les enfants! Que voyez-vous à droite?
_ On voit la mer!
_ Parfait! Et à gauche?
_ C'est RAM, grand-père!
_ Exact, les enfants! Eh! Mais je crois voir le dieu argent, en bas, dans la rue! Vous le voyez? C'est le gros monsieur, qui a un cigare! Vous le voyez?
_ Oui, grand-père!
_ On est juste au-dessus, les enfants! A côté de vous, il y a une manette! Elle sert à faire tomber la pluie! On va arroser le dieu argent, les enfants, d'accord?
_ Ouuuiiii!
_ Bon, à trois, vous poussez la manette! Vous y êtes? Un, deux, trois! Ah! Ah! Non, mais regardez le dieu argent! Il est tout trempé! Mais... mais regardez-le: il nous crie des injures! Il lève le poing contre nous!
_ Il est en colère, grand-père!
_ Normal, avec ce qu'on lui a mis!
_ Hi! Hi!
_ Allez, les enfants, cap sur la mer! On va jouer avec le soleil!
_ Chic!"
50
Cariou se souvient... Il mange, il mange..., non parce qu'il a faim, mais pour dormir, pour ne plus sentir sa tête, qui semble reposer sur un caillou! Cariou mange, mange au point d'en vomir! Mais il est seul et ne comprend pas les choses, ce qui lui arrive! Il est tellement malheureux!
Cariou mange, car il a remarqué que la nourriture l'apaise! C'est comme si elle illuminait, lubrifiait le neurone et la douleur que ressent Cariou alors cesse! Mais cela ne fonctionne qu'à une certaine dose, mais Cariou n'en a cure, tellement il a besoin de dormir, de souffler, d'oublier!
Cariou mange... et gonfle! Il ne s'en rend même pas compte et pourtant des femmes lui demandent dans la rue s'il n'est pas "enceinte"! Des hommes, eux, le traitent de gros et il ne répond rien! Il est bien trop fragile: il tient à peine sur ses jambes! Il a peur, il est en miettes! Il crie à l'intérieur! Oh! Comme il crie!
Et c'est son ventre qui le montre! Son énorme ventre! Comme s'il s'ouvrait, comme s'il contenait toute la douleur de la terre! C'est le ventre d'un noyé!
Cariou achète une balance: 150 kg! Il en pesait 65! Il était un fil de fer! Cariou ose se regarder dans la glace et il pleure! Qu'est-ce que c'est que cette masse informe, cette montagne de graisse, cette poire humaine? Des seins! Cariou a des seins! Les larmes lui montent aux yeux! Quel ravage! Quel désastre! En deux ou trois ans, il a mangé un autre lui-même!
Et le calvaire n'en finit pas! On ne peut plus lacer ses chaussures... C'est un problème! On est essoufflé, rien qu'à dire bonjour! On sue! On se traîne, on n'a plus d'espoir! Les rêves de réussite, de séduire, d'une vie plus heureuse, ne sont plus de mises! C'est pour les autres! Et on les regarde dans leur quotidien scintillant!
Nulle gourmandise chez Cariou! Rien qu'une angoisse dévorante! Une peur pour celui qui n'a voulu que bien faire! pour celui qui n'a voulu que défendre l'honnêteté, la justice, la beauté! la peur de devoir tenir sur ses jambes sans mensonges! sans l'illusion de la domination! sans la gaine de l'animal! sans la protection donnée par le pouvoir, le rang, l'esclave, le dominé!
Cariou hurle dans la tempête! Il sent qu'il se dissout et il mange, pour ne pas disparaître! Il n'est plus qu'un jouet dans les bras de l'angoisse! Il la fuit en avalant! Gonfle, Cariou, il faut résister! Pleure si tu veux! La douleur te tord? Mais peut-être t'es-tu trompé? N'est-ce pas toi le plus orgueilleux? Tu aurais dû tourner à droite, alors que tu as pris à gauche! C'était simple! Regarde les gens dans la rue: ne sont-ils pas heureux, épanouis? Que d'histoires, mon pauvre Cariou!
Non, vrai, ton problème, c'est que tu ne fais pas assez l'amour! Voilà! Ah! Le sexe, le sexe! C'est la clé! Un orgasme et l'angoisse s'en va! Boulimie, anorexie, troubles du sommeil, du comportement, introversion, schizophrénie légère, votre compte est bon, mon gaillard! 150 kg! Voilà ta peine, pour ne pas être plus audacieux, avec le sexe!
C'était simple! Et maintenant, tu peux rigoler! Merci qui? La psychologie! Et la haine et le mépris?
_ Vétilles! Illusions! Paranoïa! Imagination de malade!
_ Et si je vous dis que vous êtes une ordure! un beau fumier!
_ Oh! Là! Mon bonhomme! Va falloir changer de ton avec moi! Je vais pas me laisser insulter!
_ Vétilles! Illusions! Paranoïa! Imagination de malade!"
Cariou se souvient... Il mange pour dormir! Son ventre crie son angoisse! Et les autres? Ils travaillent! Cariou rigole!
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