Les enfants Doms, T2, (11-15)
- Le 15/10/2022
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Un peu plus loin, le fondateur de l'OCED ne fut pas plus heureux, car il vit une grande agitation venir vers lui! Une foule mettait à mal un homme qui trébuchait, tombait, se relevait, était poussé, recevait des coups et de nouveau essayait de s'enfuir! On était tout près du lynchage et la victime, car ils étaient beaucoup trop contre un seul, arriva éperdue quasiment dans les bras de Cariou!
"Pitié! Pitié! cria-t-elle. Sauvez-moi, je vous en supplie!" Cariou plaça l'homme derrière lui et fit face à la foule! Il avait toujours dégagé une autorité naturelle et certaines fois il était parfaitement décidé à tenir tête à n'importe qui! C'était une question de justice et ici il fustigea la foule: "Vous n'avez pas honte! Vous frappez un homme qui ne tient même pas sur ses jambes? Qu'a-t-il fait pour mériter cela? Il assassiné quelqu'un? Il a abusé d'un enfant?"
Comme personne ne répondait, Cariou se retourna, ainsi que l'affaire aurait été close, et il prit celui qu'on maltraitait par le bras et s'éloigna! Mais il savait que derrière on allait revenir de sa surprise et qu'on s'en prendrait à lui! Heureusement, un taxiciel passa et Cariou, en compagnie de l'homme, s'y engouffra! A l'intérieur, il poussa un ouf de soulagement et demanda à son voisin: "On vous ramène chez vous?
_ Eh bien, pour l'instant, je préférerais éviter de rentrer à la maison! J'ai peur qu'ils ne soient là-bas aussi!
_ Bien! Vous pourrez vous reposer chez moi... Après, on verra!" répondit Cariou, qui donna son adresse au chauffeur.
Une fois chez Cariou, l'homme commença à se détendre dans le canapé: "C'est paisible, chez vous! dit-il. On sent que vous réfléchissez!
_ Oui, ça m'arrive! Vous voulez boire quelque chose?
_ Non, rien, merci. Mais je ne me suis pas présenté, je m'appelle monsieur Temps!
_ Et moi, Jack Cariou! Mais pourquoi vous en voulait-on, monsieur Temps?
_ Eh bien, je n'en sais trop rien, car je ne fais de mal à personne! Au contraire, on a souvent besoin de moi et on se plaint très vite de mon absence! Et pourtant, dans le fond, on ne m'aime pas, on me méprise!
_ Oui, je crois comprendre pourquoi... Vous n'êtes pas facile à cerner!
_ Si je l'étais, je ne serais plus moi-même! Il est normal que je ne me révèle pas d'emblée! Sinon où serait mon utilité... ou l'évolution? Mais, monsieur Cariou, ma femme est restée là-bas... et je crains qu'elle ne soit à son tour malmenée!
_ Hum! Je veux bien y retourner, pour voir ce que je peux faire... Comment la reconnaîtrai-je, votre femme?
_ C'est madame Calme! Il n'y a pas plus gentille!
_ Je doute qu'elle le soit encore tout à fait! Cette foule était tout sauf commode!
_ Vous avez raison! C'est une petite femme aux traits doux, vêtue dune robe bleue claire, avec deux boucles d'oreille émeraude!
_ Bon, ça devrait suffire! Eh bien, faites comme chez vous...
_ Attendre, je sais faire!"
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Cariou retourna sur les lieux et s'aperçut qu'il y avait du monde auprès d'un bâtiment! Il s'approcha et se fraya un passage parmi les gens, qui avaient tous les yeux vers un étrange spectacle! A la grande surprise de Cariou, des enfants Doms survolaient la foule et semblaient mener un jeu! Parvenu encore plus près, Cariou put voir de quoi il s'agissait!
La lumière était vive et éclairait un supermarché! Tout y était parfait: les produits s'y étalaient au cordeau et à l'infini! Rien que le rayon des yaourts aurait pu être longé à vélo! Un petit groupe de personnes âgées, portant des numéros et tenant des caddies, étaient sur une ligne de départ! Certaines avaient l'air apeurées et avaient le dos voûté, mais d'autres au contraire arboraient un visage farouche, bien décidés à gagner!
Un enfant Dom lança le petit groupe, qui s'éparpilla! Un femme fonçait, remplissait son caddie, telle une machine, et n'hésitait pas à bousculer ceux qui se mettaient sur sa route! Elle ne respirait pas, toute contractée, mais elle faisait la joie des enfants Doms, qui voyaient en elle la parfaite concurrente, car elle jouait le jeu et s'y montrait impitoyable! Ils l'excitaient donc, ainsi qu'ils auraient encouragé leur propre miroir!
Par contre, une petite dame n'avait pas encore réussi à quitter les premiers rayons, ceux des fruits et légumes, et elle donnait l'impression d'être perdue! La colère gagna un enfant Dom, qui s'abattit sur elle! "Mais qu'est-ce que tu fais? lui cria-t-il. Tu ne remplis pas ton caddie? Mais c'est pour ton plaisir! Alors, vas-y!
_ Mais tout ça me dégoûte! gémit la pauvre femme. Il n'y a rien de bon ici! On se moque de nous!
_ Quoi? Il n'y a rien de bon? Mais tu es folle! Il y a tout ce que tu veux!
_ Mais c'est de la nourriture industrielle! Vous ne le saviez pas? Et puis, c'est tellement pléthorique que ça me donne envie de vomir!
_ Pléthorique? Mais qu'est-ce que ça veut dire?
_ Ecoutez, laissez-moi aller dans une épicerie digne de ce nom... J'y trouverai des produits artisanaux et...
_ Pas question! Tu dois jouer au jeu!"
La femme commença à sangloter et Cariou n'eut aucun mal à reconnaître madame Calme! Elle était prise dans un étau et perdait ses nerfs! Un autre enfant Dom, une fille, arriva et la situation s'envenima! "Qu'est-ce qu'elle a cette mégère? s'écria la nouvelle venue.
_ Elle est pleine de dégoût pour ce qu'elle voit! expliqua l'autre enfant Dom.
_ Mais je ne suis pas un robot tout de même! se plaignit madame Calme.
_ Tu es surtout complètement toquée!" répliqua la jeune fille.
Les spectateurs suivaient ce qui se passait, notamment grâce à des écrans géants, et ils voyaient en même temps la femme "machine", qui était déjà à la caisse, et les démêlées qu'entraînait l'attitude de madame Calme! Entre les deux, les autres concurrents continuaient plus ou moins vite ou docilement à faire leurs courses, sous les cris et les invectives des enfants Doms!
Soudain, madame Calme s'éleva dans les airs, commandée par le pouvoir de la fille Dom et elle fut conduite jusqu'à un magasin de vêtements, situé dans la galerie qui entourait le supermarché, un étage au-dessus! Là, d'autres filles Doms rejoignirent celle qui "manœuvrait" madame Calme et toutes entreprirent d'habiller celle-ci d'une autre manière, en lui proposant dans un tourbillon les articles qui leur tombaient sous la main!
"Regarde comment t'es sapée! s'exclamait l'une. On dirait un sac!
_ T'es plutôt casual ou preppy? enchaînait une autre.
_ On va te faire grunge ou edgy! De l'air, bon sang!"
Madame Calme ne voyait plus que des vêtements, des rouges à lèvres, des lunettes noires et des bijoux qui brillaient! Elle était étourdie par les filles Doms, mais aussi par l'odeur et l'éclat du neuf! Elle touchait les étoffes et le cliquetis des porte-manteaux résonnait en elle! Ainsi, elle ne fit pas attention au départ des filles Doms, qui ne s'amusaient plus, et elle était seule quand Cariou s'approcha: "Madame Calme, dit celui-ci. Je suis venue vous chercher... pour vous ramener à votre mari, monsieur Temps!
_ Hein? Je...
_ Allez, venez! C'est fini, vos bourreaux sont partis!
_ Non, je... ne veux pas partir, je suis bien ici! Les filles sont mes amies et toute cette richesse...!
_ Mais votre combat, les produits artisanaux..., l'art de vivre que vous aviez à cœur de défendre?
_ Ah oui! Mais, avec monsieur Temps, je dois l'avouer, j'ai toujours eu froid! Ici, je me sens en sécurité! C'est là ma place, parmi tout ce luxe!"
Madame Calme serra des articles près de son nez et en respira à pleins poumons leur matière! Elle s'enivrait sous la lumière d'un spot et son visage semblait rayonner! Cariou n'insista pas et la laissa dans ce paradis de cuir et de tissus!
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"Alors, vous avez retrouvé ma femme? demanda monsieur Temps, quand Cariou fut de nouveau en face de lui.
_ Hélas oui!
_ Qu'est-ce que ça veut dire?
_ Cela veut dire qu'on a perdu votre femme!
_ Hein?
_ Des filles Doms l'ont soûlée avec des vêtements! Elle a été éblouie par le luxe et n'a plus voulu bouger!
_ Mais... mais comment?
_ Les beaux articles, la mode lui ont donnée le sentiment de la richesse, du confort, de la sécurité! Elle a dit qu'elle avait toujours eu froid ou peur avec vous!
_ Mais... mais elle est dans une illusion! Les riches ne sont pas heureux!
_ Non, mais on peut faire semblant! On peut aussi se contenter d'un bonheur bancal, égoïste, qui tiendrait dans une boîte à chaussures! N'est-ce pas ce que font la plupart?
_ Sans doute... Mais j'avais l'impression d'avoir formé madame Calme, de l'avoir convaincue!
_ Je comprends votre déception, mais l'ensemble de la société tire dans un certain sens et il est difficile de lui résister! On croit qu'on peut vivre juste en consommant, que "ça va passer comme ça", si je puis dire, et si malgré tout on éprouve du mal-être, on cherche des responsables! On dit qu'on est exploité, pas assez payé, que le gouvernement s'en met plein les poches... Enfin, bref, vous connaissez la chanson! On ne va jamais à l'essentiel!
_ Mais c'est pour ça que je suis là!
_ Et vous faites peur! Qu'adviendrait-il si tous les hommes prenaient conscience que nous sommes sur une minuscule planète, perdue dans un milieu hostile, avec une vie qui se termine par la mort? Certains sont prêts à tuer pour ne pas entendre ça et conserver leurs habitudes, même s'ils sont mécontents! Madame calme a rejoint le plus grand nombre, afin de fermer les yeux!
_ Elle n'a pas fini d'en voir! Pour ses besoins et garder sa cécité, il y a un prix à payer! Il va falloir qu'elle obéisse et qu'elle gobe toutes les couleuvres! On a sa place qu'à la condition d'accepter la hiérarchie! Il faut accepter le théâtre du monde et subir son mépris!
_ Oui, elle va manger des cailloux!"
Les deux hommes restèrent un moment silencieux... "Finalement, on est bien chez vous! reprit monsieur Temps.
_ Oui, je n'ai aucun mal à me confier à vous... C'est comme si je vous avais toujours connu!
_ Mais c'est le cas, car je me glisse toujours dans les esprits qui sont doux, paisibles!
_ Certains y voient de la tristesse, un rejet!
_ Mais on ne peut pas grandir en étant toujours occupé! Il faut de l'espace pour que l'esprit se développe, mûrisse! Il faut qu'autour de lui il y ait du vide, de l'attente!
_ Comment un arbre pourrait croître dans un lieu clos?
_ Exactement! Et il n'y a pas plus fermé que l'égoïsme! S'occuper toujours de soi, c'est une prison!"
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Dans RAM, les syndicats s'agitaient! Les enfants Doms au pouvoir, l'inflation et l'endettement, qui existaient déjà du temps de Dominator, n'avaient pas cessé de croître! Beaucoup se trouvaient donc devant des fins de mois difficiles et ils demandaient une augmentation de salaire! Mais la gravité de la situation n'était qu'un déclencheur, car le mal était plus profond!
En effet, les "gros bras", les travailleurs qui montraient le plus leur mécontentement, étaient aussi ceux qui avaient recherché dès le début la plus complète sécurité! Ils ne s'étaient pas mis en demeure de chercher un sens à leur vie! Ils n'avaient pas essayé d'affronter leur peur, au nom d'un idéal qui les auraient rendu sensibles à la beauté, à une injustice infiniment plus vaste que celle qu'ils déterminaient entre les profiteurs et eux-mêmes!
Ils n'avaient pas remis en question leur propre égoïsme! Ils avaient préféré croire en des calembredaines sur la lutte sociale et par exemple que le riche et le pauvre eussent une nature, une logique identiques, ne leur était même pas venue à l'esprit! Ce qui les arrangeait, c'était de se persuader qu'ils avaient des ennemis, en l'occurrence les capitalistes, qui empêchaient le bonheur sur Terre! D'où venait le capitaliste, pourquoi était-il si avide ne les interrogeaient aucunement!
Les "gros bras" donc s'étaient vus en victimes dès le départ et s'étaient enchaînés malgré eux à un travail répétitif, voire pénible! A partir de là, ils n'avaient pas d'égoïsme, ni de peur et ils n'avaient pas recherché obstinément la sécurité! On était hypocrite et on était prêt à mener des combats excessifs et même absurdes, puisqu'on ne voulait pas considérer le "tuf", au profit de ses illusions, de son confort!
Certes, les travailleurs n'avaient pas l'intelligence, ni la culture des cadres! Dès l'école, ils avaient senti leur infériorité, en avaient souffert et l'idée d'une classe dominante, dirigeante s'était forcément imposée à leur esprit! Mais s'ils étaient hostiles à cette classe, s'ils nourrissaient à son égard de la haine, n'était-ce pas parce que eux-mêmes voulaient être les chefs, les dominants? S'ils avaient été en quête de la sagesse, pourquoi auraient-ils jalousé des gens que leur avidité rendait durs et malheureux? Mais ils étaient aussi égoïstes que les capitalistes et dans ces conditions, on comprend combien un travail sans perspectives, qui ne donne pas le sentiment de se développer, avec un salaire fixe, peut peser, miner et rendre désespéré et irascible! La moindre contrariété, comme une tâche supplémentaire, et a fortiori l'inflation deviennent l'étincelle qui met le feu aux poudres!
Cette fois-ci, les syndicats étaient menés par Dramatov, l'ancien chef de Tanaka! C'était tout le dessous de RAM qui était en ébullition et qui remontait à la surface! Partout, on voyait des groupes sortir de terre, montrer sa colère et ses drapeaux! On se dirigeait d'un pas décidé vers la Tour du Pouvoir! On en allait en découdre avec les Followers et les enfants Doms! On n'avait peur de rien! Des grèves paralysaient déjà la ville et on obtiendrait... quoi? la vérité, la lumière, la paix, le bonheur? Non, on voulait juste un salaire décent! Et de la reconnaissance aussi? Oui, de la reconnaissance aussi, car on le méritait! Bref, on n'était pas heureux et on ne savait pas pourquoi!
Dramatov en tête, on arriva face à la Tour du Pouvoir et on balaya les Followers, qui n'étaient plus en grand nombre! Les "petites bêtes", en effet, ne se sentant plus vraiment utiles, avaient peu à peu disparu et sans doute étaient-elles retournées à leurs affaires, à leurs rêves, qui les transformaient elles-mêmes en enfants Doms! Mais, ce fut donc le roi Rimar qui dut affronter les syndicats et parler à Dramatov!
En compagnie de quelques sujets, il descendit dans sa bulle vers la tête du cortège et demanda: "Qu'est-ce que vous voulez? Pourquoi vous nous déranger?
_ On veut une augmentation de salaire, pour résister à l'inflation! répondit Dramatov.
_ Ouais, ouais, c'est ce qu'on veut! firent d'autres derrière. La justice sociale pour tous!
_ Ah bon? fit Rimar. C'est vraiment l'altruisme qui vous mène! L'équité, c'est bien ça?
_ Exactement! répliqua encore Dramatov! L'égalité pour tous! Pas vrai les gars?"
A cet instant, Dramatov s'éleva d'une manière inexplicable au-dessus de la foule! Que se passait-il? Il était maintenant dans une bulle et s'en alarmait! Il semblait n'y rien comprendre et pourtant la voix de stentor de Rimar retentit! "A la vérité, tu es comme nous, le syndicaliste! Tu veux le pouvoir et tellement que ta bulle existe et qu'elle est à ton service!"
"Regardez votre chef, reprit Rimar à l'adresse des manifestants. Il est lui aussi un enfant Dom et qu'est-ce que peut lui faire au fond l'égalité? Vous enragez non pour la justice, mais parce que vous vous sentez méprisés! C'est votre ego qui souffre! Combien d'autres parmi vous ne sentent pas leur bulle se former?"
Chacun se regarda et prit peur! On se dispersa sous les cris de Dramatov, qui ne supportait pas lui-même ce qu'il était vraiment!
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De nouveau, le roi Rimar était en face du docteur Web! "Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à la fin? gémissait Rimar. D'abord, le commando Mécontent et maintenant les syndicats! Mais pour qui me prend-on? Moi, ce que je veux, c'est m'amuser!
_ Comme tous les rois! répondit Web. Mais il faut vous y faire, vous voilà super maman!
_ Quoi?
_ Vous êtes la super maman de la majorité! C'est vous qui la nourrissez et créez ou non son bien-être! S'il y a des problèmes, ils viennent de vous! Vous combattre, vous critiquer est devenu aujourd'hui la seule raison de vivre, en empêchant l'angoisse du vide! C'est comme si vous aviez inventé la mort!
_ C'est un peu comme les chats avec leur maître!
_ Exactement! Vous êtes le super dominant et comme les autres veulent aussi dominer, ils se frottent à vous pour exister! Cela va jusqu'au fake évidemment! Toute opposition est bonne, car elle caractérise, singularise!
_ Soit! Mais ça ne fait pas mes affaires! Je n'ai pas envie de discuter, de composer, de lâcher du lest! Ce que je veux, c'est régner, sentir ma puissance!
_ Bien entendu, Majesté! Mais pourquoi vous ne déléguez pas?
_ Qu'est-ce que vous voulez dire?
_ Mais prenez des ministres! Ils feront le job à votre place! C'est eux qui traiteront avec la population! C'est encore eux qui vous représenteront à l'Assemblée!
_ Vous avez raison: déléguons! Mais quels ministres choisir?
_ Mais vous pourriez prendre les deux candidats à la succession de Dominator! L'un est de droite, monsieur Nuit; l'autre est de gauche, madame Tanaka! Mettez le premier à la finance, car la droite aime l'argent plus que tout! Et la seconde devient ministre de la protection sociale, pour un gouvernement équilibré!
_ Bien, bien, Web, vous vous occupez de ça!
_ Je vais mettre les sœurs Com sur le coup! Elles vont vous arranger ça pile poil!
_ Les sœurs Com?
_ Ouais, ce sont deux ambitieuses qui travaillent dans la Com...
_ Et elles sont vraiment sœurs?
_ C'est tout comme! Hi! Hi! Excusez-moi, c'est un mauvais jeu de mots! Alors, c'est d'accord, on fait comme ça?
_ Oui, mais je m'ennuie Web! Je voudrais de l'action, qu'on parle de moi! qu'on me craigne, que le nom de RAM retentisse sur toute la planète!
_ Que diriez-vous d'un nouveau building? Il pourrait battre tous les records de hauteur!
_ C'est trop gentil ça, Web! Vous connaissez la Kuranie?
_ Bien sûr! Rien ne m'échappe, vous savez! C'est un petit Etat, qui a réussi à empêcher la montée des eaux! Ils ont un système de digues incroyable!
_ Ce qui a préservé leurs cultures! J'ai bien envie d'annexer la Kuranie, Web! On m'en saura gré dans RAM!
_ Oh là! Oh là! Vous ne croyez tout de même pas que les Kuraniens vont vous remercier!
_ Mais voilà l'action dont je vous parlais! Voilà ma puissance sur le devant de la scène! Car entre les deux armées, il n'y a pas photo, hein, Web!
_ Non, en effet! Vous êtes bien plus fort! Mais vous voulez verser du sang, à notre époque? C'est tout sauf moderne, si je puis dire!
_ Pensez-vous, Web! Je vais juste menacer et ils me donneront les clés!"
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