L' attaque des Doms (96-99)
- Le 05/01/2025
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"Un sac ne rend pas les coups!"
Rocky IV
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Paschic est de retour à son campement, mais pendant des jours il subit les conséquences de la fatigue produite par son expédition ! Il a de nouveau des angoisses et des cauchemars ! Il n’y peut rien, car ses nerfs sont fragiles et son cerveau a l’air de reposer sur de la pierre ! Il faut encore patienter, ne pas s’énerver et même s’efforcer de manger correctement, car l’épuisement est tel qu’il ne donne que l’envie de dormir !
Mais, au fond, ce qu’a vu Paschic ne devrait pas l’étonner ! Le « lac noir » n’a rien de satanique et les Doms ne viennent pas d’un quelconque péché originel, ou d’une damnation particulière ! Au contraire, ils ne font que suivre la voie la plus naturelle, celle de la domination animale qui est en chacun de nous ! Rien de plus facile que de se préoccuper de son égoïsme, de ne pas se remettre en question, de laisser aller sa haine et sa colère et d’accuser les autres, quand ça va mal ! L’animal a peur ? Il mord, tue ou s’enfuit ! L’animal veut tel territoire ? Il attaque et il prend s’il le peut ! Voit-il une autre destinée, a-t-il une vue au-delà de son nombril, de ses intérêts ? Non, il obéit aux instincts qui garantissent sa survie et cela se résume à la loi du plus fort !
Le Dom n’a pas d’autres comportements, malgré « l’habillage » de la civilisation, mais là où il est « coupable », c’est qu’il dispose de la raison et aussi de l’imagination, qui permettent d’analyser, de comprendre, d’avoir le choix, de ne plus réagir comme un animal et de voir l’impasse de l’égoïsme et même les perspectives vertigineuses de la foi ou de l’amour ! L’homme est fait pour être spirituel, c’est là son avenir, mais, évidemment, cette voie est difficile, par son engagement, parce qu’il faut quitter le « troupeau » et surtout parce qu’on mue, qu’on quitte l’animal !
Grandir est toujours inquiétant et la majorité s’y refuse, par peur essentiellement ! Partout, il y a donc des Doms et Paschic ne pouvait pas rester seul, même si, pour guérir, il avait désirait de la paix ! D’ailleurs, lui-même, comme tout le monde, a besoin de relations sociales, car nos pensées veulent se transmettre, pour nous donner une existence ! La communication va de pair avec notre chemin spirituel, mais le problème est que le Dom cherche sa supériorité, ce qui rend sa présence aussitôt agressive, blessante et fatigante, comme s’il « siphonnait » l’espace et qu’on lui devait automatiquement des hommages ! Quand s’intéressera-t-il aux autres et sera-t-il apaisant ?
Paschic en est là de ses réflexions, quand il voit une fumée monter de l’horizon ! Qu’est-ce que cela peut-être ? Des camions, ce sont des camions ! Il y en a toute une colonne et bientôt l’un d’eux s’arrête au niveau des débris du vaisseau de Paschic ! Des hommes, en gilet voyant, en descendent dans un nuage de poussière ! « Bonjour, fait Paschic, en s’approchant. Qu’est-ce qui s’ passe ?
_ Ben, on installe le nouveau gazoduc !
_ Le gazoduc ?
_ Ben, oui ! Faut bien que les populations puissent se chauffer, cuisiner, etc. !
_ Bien sûr…
_ Ah ! C’est un vaste projet ! Le gazoduc va traverser le désert ici, puis il franchira la mer ! Dame, il s’agit d’assurer son indépendance énergétique !
_ Ah ?
_ Comment ? Vous n’êtes pas au courant ? Y a un dingue qui a commencé une guerre ailleurs, car il était persuadé de tenir tout le monde dans sa main, en fournissant du gaz ! Si on n’était pas d’accord avec lui, hop ! plus d’ gaz ! d’où l’idée d’être indépendant de c’ côté-là, d’où le gazoduc ! Si on veut arrêter la guerre, faut être libre !
_ Bien sûr !
_ Mais attention ! C’est pas fini ! Car y a encore le réchauffement climatique ! Les énergies fossiles doivent être abandonnées ! d’où le pacte vert ! Ici, bientôt, en plus du gazoduc, vous verrez plein d’éoliennes ! L’hydrogène peut encore être une solution ! Eh ouais ! Faut pas seulement voir midi à sa porte ! La gestion des populations demande une large vue et des investissements colossaux !
_ Bien sûr…
_ M’avez l’air un peu paumé ici, tout seul… J’ me trompe ? Sauf vot’ respect, j’ai l’impression que vous êtes du genre rêveur, idéaliste, non ?
_ C’est que…
_ Remarquez, y a pire ! Y a ceux qui se révoltent contre toute forme d’autorité, sans chercher à comprendre les enjeux internationaux ! Ceux-là bien entendu trouvent normal d’utiliser l’électricité et le gaz, sans se soucier d’où ils viennent ! Ce sont les mêmes qui ne comprennent pas l’intérêt du vrac, pour diminuer le plastique des emballages ! A l’aise dans leur voiture et pas question qu’ils se changent eux-mêmes ! L’ennemi, c’est le capitaliste !
_ Je vois ce que vous voulez dire…
_ Bon ben, c’est pas le tout ! On a du boulot ! Si vous vivez dans l’ coin, on va vous déranger un brin ! Ah ! Ah ! »
Paschic ne répond pas et il a soudain envie d’être au calme… Il va boire un thé, tiens ! Ce Dom n’a pas tout à fait tort : bien souvent, une réalité géopolitique nous échappe ! Mais il vit dans un tel tourbillon ! Se demande-t-il lui-même pourquoi il vit ?
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Le duc de l’Emploi quitte le camp n° 5 : la dernière expérience ratée sur les Doms émeraude, dans le Rêve blanc, l’a mis hors de lui ! Il est tout rouge et crache encore plus de fleurs ! La directrice du camp, madame Schplint, vient essayer de le faire changer d’avis, alors qu’il remplit sa valise ! Il faut dire que madame Schplint a eu une liaison avec le duc : « Je t’en prie, Sirimond (c’est le prénom du duc!) ne t’en va pas ! J’ai besoin d’ toi ! Ma vie n’aura plus d’ sens, avec ton départ ! !
_ Non mais t’as vu ces débiles de Doms émeraude ! Pff, pff (encore des fleurs!) ! Y a rien à faire avec ces gars-là ! Y veulent pas bosser ! Pff, pff !
_ Mais on en viendra à bout ! On les remettra dans l’ droit chemin ! Tu n’es même pas guéri toi-même !
_ On guérit par le travail ! Et puis tes employés, hein ? Oh ? Hein ? Non mais, t’as vu ta vendeuse ? Elle éclate en sanglots, dans les bras des Doms émeraudes, comme si elle leur donnait raison !
_ Je l’ai licenciée sur le champ ! Crois-moi ! Il y a ici un personnel d’élite, le plus à même de comprendre les Doms émeraude et de lutter contre la Chose !
_ Peut-être, mais j’ai consulté les derniers chiffres du chômage, pff, pff… Ils sont en hausse ! On profite de mon absence ! Les chômeurs se sucrent, malgré les réformes ! Ils nous volent, Armande, et ça me déchire le cœur !
_ A chaque fois que tu t’énerves, tu craches encore plus de fleurs ! On n’était pas bien tous les deux ? Je ne te donnais pas du plaisir ?
_ Si bien sûr, mais moi, mon boulot, c’est de traquer le paresseux, le profiteur ! C’est d’aider l’investisseur, le responsable ! Quand je pense que des insectes ou des arbres peuvent encore bloquer la construction d’usines ou de routes, ça me rend malade !
_ Mon pauvre bouchon !
_ Oh ! Je ne sais pas ce que j’ai, Armande ! Comme la gloire de Domopolis me semble loin ! Il fut un temps où nous étions la première économie du monde ! Et maintenant, pff, pff, nous voilà surendettés !
_ Tu prends les choses trop à cœur ! Reste, je t’en prie ! Tu pourras te détendre !
_ Malheureusement, le devoir m’attend ! Il faut serrer les boulons à tous les niveaux ! Tant qu’il restera une seule prestation sociale, je ne pourrais pas m’abandonner au bonheur ici ! Tu me comprends ?
_ Bien sûr, mais je peux pas m’empêcher d’être triste ! J’avais rêvé qu’on fondrait une famille, avec des enfants qui auraient été fiers de leur papa !
_ Tu es charmante, Armande… et très séduisante, mais le chômeur, le bénéficiaire d’un minimum social, il n’attend pas lui ! Il ne connaît pas la pause, il pompe le système dans l’ombre, comme une puce énorme ! Et nous ne parlons pas encore de la Sécurité sociale, qui rembourse toujours le rhume ou l’écorchure ! Des années de laisser-aller nous ont conduits au gouffre !
_ Je me demande… Je me demande si tu n’aurais pas peur des Doms émeraude ? si tu n’aurais pas peur de devenir comme eux ! Car la Chose nous pose bien un problème, pas vrai ? Elle handicape bien Domopolis ! Toi-même a été touché, avec tes fleurs...
_ Pff, pff…
_ Peut-être que la solution à nos troubles se trouve bien ici, dans l’étude des Doms émeraude ! Si on trouve un remède à leur maladie, on en trouvera un aussi à l’emploi, à l’abus des prestations sociales ! Oh, Sirimond, la Chose a peut-être quelque chose à nous dire, à travers les Doms émeraude ?
_ Pff, pfff…
_ Vois encore comme la situation est devenue complexe ! On ne peut plus investir et construire comme avant, à cause du réchauffement climatique ! Notre développement ne peut pas continuer à détruire la nature…
_ C’est pourquoi nous effectuons la transition énergétique…
_ Mais c’est plus profond que cela ! Nous ne pouvons plus nous étendre et dominer comme avant ! Et les Doms émeraude, par leur apparente passivité, ont peut-être des réponses… Comment pouvons-nous nous développer, donner un sens à nos vies, sans détruire la nature ? Comment se sentir supérieur, tout en n’écrasant personne ?
_ Mazette, j’ignorais totalement que tu réfléchissais autant ! Je suis perplexe tout d’un coup, car je me demande de quel côté tu es ?
_ Là n’est pas la question, car nous sommes tous embarqués, si je puis dire… Mais l’étude des Doms émeraude me passionne ! Qu’est-ce qui produit leur léthargie ? Ce n’est pas seulement la dépression ! C’est comme si j’étais en face de chrysalides… Je sens une puissance chez eux, qui m’est inconnue et qui ne demande qu’à sortir ! »
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Les hommes de la BAF se préparent dans leur vestiaire… La BAF est l’organisme chargé des prestations sociales à Domopolis ! Les hommes prennent leur fusil, s’habillent avec des vêtements de chasse, car les choses ont changé aujourd’hui chez les Doms ! Le pays est surendetté, notamment à cause des prestations sociales, alors que le nombre d’allocataires est toujours en hausse ! On a d’abord essayé de reconduire les chômeurs et les bénéficiaires de minima sociaux vers le marché du travail… On a réduit les droits, demander plus… On a menacé, traqué la fraude, examiné chaque cas, tendu tous les pièges, grâce par exemple à des difficultés administratives, mais rien n’y fait : ce que d’aucuns voit comme une couche de parasites n’a pas cessé de croître, telle une moisissure qui revient, malgré les nettoyages, les traitements !
Surtout depuis que la Chose est là, on voit comme une recrudescence de la paresse, de la dépendance, sous la forme des Doms émeraude ! Ils sont là, avec leur air nébuleux, dans les bureaux même de la BAF ! Et il n’y a rien à en tirer ! Les tuteurs, les assistantes sociales ont beau sonder, inviter à l’effort, à la recherche du travail, à la réintégration, sous peine de se voir sans aide, les Doms émeraude n’ont que la force de répondre oui ou non, ou de cocher quelques cases ! Que s’est-il passé ou plutôt que se passe-t-il ? La BAF n’ignore pas la présence de la Chose ! Elle sait que celle-ci transforme les individus, mais comment et pourquoi ?
Un tel par exemple a travaillé pendant des années et soudain il se présente à la BAF ! Il demande une aide sociale, comme ça, alors qu’il n’a même pas été licencié ! Il raconte qu’un jour il a été touché par la Chose et que maintenant il ne veut plus travailler comme avant, qu’il a besoin de donner un nouveau sens à sa vie ! Lequel ? Il faut bien gagner son pain et penser à sa retraite, mais dès qu’on presse le Dom émeraude de questions, il s’enferme dans le mutisme ! Pire, il rajoute qu’on ne peut pas le comprendre ! Quoi de plus exaspérant pour la BAF ? Elle serait donc tellement ignorante qu’on la méprise ? Mais, pendant ce temps-là, le déficit se creuse et la hiérarchie de la BAF s’impatiente, en poussant ses employés à la réduction des allocataires !
Finalement, une solution est trouvée : on va supprimer les Doms émeraude, qui sont de toute évidence de mauvaise volonté, des cas perdus ! Les brigades de la BAF sont nées ! Loin des regards, elles traquent le Dom émeraude et l’éliminent, et si cette exécution a lieu dans la ville même, elle passe pour une opération policière ! Ce matin-là, les hommes de la BAF prennent leur pick-up, car la cible, le gibier a été situé hors de la ville, peut-être dans la Chose elle-même, ce qui n’est pas courant ! Cependant, le véhicule ne tarde pas à atteindre ce mur miroitant de la Chose, qui ondule mollement, et y pénètre !
Un paysage de landes apparaît…, pauvre, à l’air désolé ! Malgré les taches mauves de petites fleurs, on ne peut s’empêcher de frisonner, car un vent froid balaie l’espace sans véritable végétation ! Il y a bien là-bas deux ou trois pins, mais ils sont si minces et si tordus qu’ils donnent l’impression de grelotter eux-mêmes ! Ce n’est pas tout ! Le chemin pierreux est saturé d’eau et il devient si étroit qu’il faut abandonner le pick-up !
Le Dom émeraude que l’on cherche a un numéro de la BAF, le 835RE29 ! Il a été vu par des enfants, alors qu’il entrait dans la Chose et il doit donc se cacher dans cette lande, où l’on peut apercevoir quelqu’un même à l’horizon, tellement le terrain est nu ! Mais les heures passent et la cible demeure invisible !
Le ciel, couvert jusque-là, finit par s’éclaircir et le soleil, avant se se coucher, perce les nuages avec ses doigts d’or, qui avancent lentement sur l’océan ! Eh oui ! On peut le voir, immense après la lande, si vaste qu’il semble immobile ! Dans cette ambiance de rocaille, d’eau, de vent qui envoûte et qui fait oublier, les hommes de la brigade sont conduits au silence et à la contemplation ! Le n° 835RE29 se cache-t-il dans quelque « trou à rat », dans l’une des très rares anfractuosités alentour ? Les hommes marchent depuis des heures et n’ont plus vraiment conscience de leur tâche, comme si la Chose les avait peu à peu endormis !
Rêvent-ils ? L’agitation, les préoccupations de Domopolis et de la BAF leur semblent bien lointaines désormais ! Curieusement, ils se sentent apaisés ! Ils n’ont plus peur ! Leur pas est serein, même si leur mission n’est pas encore accomplie et que le soir descend ! Une envie presque disparue remonte en eux… et ils se mettent à fredonner une sorte de complainte, triste et entraînante à la fois !
A Domopolis, jamais on ne revit cette brigade, ni le 835RE29 !
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Un couple de Doms s’épanchent : « Si tu savais comme je t’aime !
_ Oh ! Moi aussi, je t’aime ! Comme je t’aime !
_ Tu pleures ?
_ Oui, c’est fou comme je t’aime !
_ Oh ! Comme je t’aime !
_ Au début, j’ai eu peur de te le dire, mais maintenant j’ai ce courage : je t’aime !
_ Tu as eu peur ?
_ Oui, j’avais peur de me sentir trompé, en danger, car la vie est dangereuse... Elle n’est pas rose, tu sais ?
_ Mais c’est fini ? Tu ne me rejetteras plus ?
_ Promis, juré ! Je n’aurais plus peur de te le dire ! Je t’aime !
_ Oh, moi aussi ! Nous n’aurons plus peur ensemble !
_ Non, nous sommes équilibrés psychologiquement, puisque nous nous avouons nos sentiments !
_ Oui, tu es ma lumière !
_ Nous nous raccrochons l’un à l’autre ! Nous effectuons notre devoir !
_ Notre devoir ?
_ Mais oui, je porterai ton fardeau, comme tu porteras le mien !
_ C’est triste !
_ Mais vois-tu autre chose ? Le ciel n’est-il pas vide ? A quoi poursuivre un absolu, une chimère ? C’est notre vie terrestre qui compte, notre bonheur ! Je t’aime, tu sais ?
_ Moi aussi, mais je ne savais que tu voyais notre amour d’une façon aussi sombre !
_ Mais je ne te quitte plus ! Tu es ma lumière dans la nuit ! Je veux te voir chaque jour ! Tu es ma raison de vivre, tu sais ! On sera bien tous les deux, tu verras !
_ Et La Chose ?
_ Quoi ? La Chose ?
_ Eh bien, je ne sais pas… On ne peut pas non plus se replier sur nous… Il y a les autres, le malheur du monde !
_ On n’est pas bien ensemble ? Regarde-moi… Je suis toi et tu es moi !
_ Oh ! Comme je t’aime ! Tu es mon fardeau et ma joie !
_ Tu t’en vas ?
_ Oui, je vais aux toilettes…
_ Bien… Quand je pense que nous sommes parfaitement bien intégrés !
_ Qu’est-ce que tu veux dire ?
_ Eh bien, nous formons un couple, nous avons des enfants, un travail, nous cotisons ! Si on nous arrête, on sera parfaitement en règle !
_ Et nous sommes équilibrés, car nous nous avouons nos sentiments !
_ Nous sommes matures ! Et nous mourrons dignement, bravement, avec le sentiment du devoir accompli !
_ Oui, chacun de nous aura porté le fardeau de l’autre ! sans absolu !
_ Nous sommes les premiers humains raisonnables, les philosophes de l’amour ! On peut accepter nos destinées mortelles, en se regardant les yeux dans les yeux !
_ Comme je t’aime ! Et comme je suis triste aussi ! C’est sans doute parce que mon bonheur est trop grand ! Je n’ose croire à une telle joie ! Ce n’est pas possible !
_ Oh ! Comme je te désire et comme j’aimerais ne plus faire qu’un avec toi ! Il fait si froid dehors et le monde est si violent !
_ C’est le fait de gens déséquilibrés !
_ Mais nous sommes bien ensemble, avec un bon salaire !
_ Oui, tenons-nous au chaud !
_ Comme je t’aime ! Tu es ma bouée, ma lumière !
_ Je ne te quitterai jamais !
_ Tu me fais pleurer de joie !
_ Fi de l’absolu et de la Chose !
_ Je n’ai aps d’autres mabitions que celles de t’aimer !
_ J’en suis sûr !
_ Nous sommes les citoyens responsables de l’Univers !
_ Nous mourrons bravement !
_ Nous voilà adultes ! »
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