L' attaque des Doms (140-143)
- Le 12/04/2025
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"C'est beau comme une crèche!"
Il faut pas prendre les enfats du bon Dieu pour....
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Le jeune Paschic a un entretien avec un conseiller d’orientation… « Alors, Paschic, ça boume ?
_ Ça va… On fait aller, comme on dit !
_ Hein ? Ah ! Ah ! C’est une expression d’adulte, ça, Paschic ! A ton âge, on doit avoir la pêche ! On a toute la vie devant soi, miam, miam ! On est d’ailleurs là pour parler de tes choix ! On va un petit peu cerner tes goûts, pour mieux te diriger vers la filière qui te conviendrait le mieux ! D’accord ?
_ Ouais, ouais..
_ Bon ! Ce n’est pas le choix qui manque ! Ce serait bien le diable, si on ne trouvait rien à te plaire ! Évidemment, tu ne pourras pas tout faire ! Il y a tes aptitudes et la réalité ! J’ dirais que le choix d’une filière, c’est une médiation, entre tes envies et ce qui est possible ! Mais n’allons pas trop vite ! Comme ça, de but en blanc, Paschic, quel métier tu voudrais exercer !
_ Chais pas !
_ Mais tu as bien une petite idée, non ? Tu as des centres d’intérêts ! des hobbies ! Qu’est-ce que tu fais le week-end ?
_ Je pleure !
_ Ah ! Ah ! C’est pas vrai, Paschic ! Tu pleures le week-end ? C’est pas possible ! Dis plutôt que tu vas t’amuser avec les copains ! A ton âge, on n’a pas de soucis à se faire ! Pas vrai ?
_ Si vous le dites…
_ Bon, je vois que tu as des aptitudes littéraires… C’est intéressant, ça ! Alors là, un large panel t’est ouvert ! Journalisme, relations publiques… et prof, pourquoi pas ? L’enseignement, Paschic, c’est une voix plus que honorable… et très demandeuse ! Hein ? Qu’est-ce que t’en dis ?
_ Pas grand-chose… J’ai dû mal à m’intéresser à l’avenir !
_ C’est normal, tu as encore le temps… Mais, attention, il ne faut pas trop traîner non plus ! C’est pas au dernier moment qu’il faut choisir…, car ça, c’est la voie qui mène à un métier qu’on n’aime pas ! Plus tu t’y prendras tôt et plus tu feras ce que tu veux ! Tu comprends ça ?
_ Ouais, ouais…
_ Bien, alors j’ t’écoute !
_ Ben, il faut déjà que je survive et ça me prend tout mon temps !
_ Qu’est-ce que tu veux dire ? T’as des problèmes à la maison ?
_ C’est ça…
_ Tu sais, la vie des parents, c’est pas toujours facile ! Ils doivent travailler pour te donner à manger et payer tes études ! Je suis sûr que ça s’arranger entre eux et toi, avec le temps ! Tu vas mieux les comprendre !
_ Ouais, ouais…
_ Dis donc, c’est pas facile de parler avec toi…
_ C’est parce que je suis pas chic !
_ Allons, allons, revenons à nos moutons ! Tiens, plus vite tu gagneras ta vie et plus vite tu seras indépendant ! Tu pourras faire ce que tu veux !
_ Ouais, ouais… Mais pourquoi vivre ?
_ Mais parce qu’il faut manger, se vêtir, se loger, fonder une famille ! Tu ne veux pas fonder une famille ?
_ J’ai déjà assez avec la mienne !
_ Quel humour ! Brrr ! Mais, attention, quand tu seras plus grand, tu pourras faire ce que tu veux, à condition de travailler, car il faut aussi cotiser pour la sécurité sociale, ta retraite, etc ! C’est ça être responsable ! Tu ne voudrais pas être un assisté toute ta vie, Paschic, hein ? Tu as du cœur et du courage !
_ Du cœur et du courage ? Oui, sans doute, mais surtout je suis triste, horriblement triste ! Je suis assoiffé d’amour et de justice ! Est-ce que vous pouvez me donner ça ?
_ Tu me fais peur, Paschic !
_ Moi aussi, j’ai peur, tellement que j’en ai mal au ventre !
_ Mais tes parents sont de braves gens, je les connais ! T’as une famille formidable !
_ Je sais, c’est moi qui ne suis pas chic !
_ Ah ! Tu commences à m’énerver à la fin ! Il faut un petit peu se ressaisir et ne pas toujours se pencher sur soi !
_ Quel sens vous donnez à la vie ? Comment arrivez-vous à être hypocrite, comme les autres ? Vous aimez parader, c’est ça ?
_ Mais je ne te permets pas de me juger ! T’es encore un branleur !
_ J’ m’en fous, je suis juste triste ! »
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Paschic remet son bulletin de notes à ses parents… C’est Tautonus qui le lit en premier et qui le commente : « Douze en géographie ! Bof ! C’est moyen, quoi ! Onze en physique ! Treize en maths ! Ouais, ouais ! Dix en anglais ! Eh ben ! C’était bien la peine de te payer un séjour en Angleterre ! Et douze en français ! C’est très moyen tout ça !
_ Mais monsieur a un poil dans la main ! renchérit la Machine.
_ Certainement ! reprend Tautonus. Il se la coule douce !
_ Va falloir serrer la vis ! Plus de télé le soir !
_ Non, je vous en prie ! s’alarme Paschic.
_ Ben écoute ! continue la Machine. Comment on fait, nous ? Tu veux pas travailler, tu veux pas ! C’est ton choix, mais alors pas d’ télé l’ soir !
_ Exactement ! approuve Tautonus. Au pain sec et à l’eau ! Et pas d’histoires !
_ Tu verras, Paschic, dans la vie, le plaisir, ça se mérite ! Quand tu travailleras et que tu seras indépendant, tu pourras faire ce que tu veux ! Mais tant que t’es sous notre toit, tu feras c’ qu’on t’ dira !
_ Mais pourquoi tu continues à discuter, chou ! Il veut pas comprendre ! Il est sourd comme un pot !
_ Chais bien ! Mais il faut aussi qu’il sache qu’il y a des règles, qu’on fait pas ce qu’on veut ! C’est comme ton copain là… Comment il s’appelle déjà ?
_ Gon… Gontrand !
_ Voilà, Gontrand ! C’est de la graine de paresseux ! Et je trouve qu’il a une mauvaise influence sur toi !
_ Oui, approuve Tautonus. Il est toujours là, à ne rien faire… et il t’entraîne !
_ Dieu sait ce qu’ils font, quand ils sont ensemble !
_ Pas le bien, certainement ! Pourtant, j’ connais bien l’ père et il est travailleur ! Il serait bon de lui ouvrir les yeux sur son fils !
_ Bon ça, c’est autre chose ! objecte la Machine. Chacun éduque ses enfants, comme il croit que c’est bon ! Mais tant que tu seras ici, mon cher Paschic, tu nous obéiras !
_ Tu pourrais te donner un peu de peine… souligne Tautonus.
_ Penses-tu, chou, il s’en fout ! Lui, c’ qui l’intéresse, c’est de galvauder ! Monsieur se croit supérieur et que tout le monde est sa bonniche !
_ C’est pas vrai !
_ Non, c’est pas vrai ? Alors pourquoi tu travailles pas plus ! Tous tes professeurs sont unanimes : tu t’en moques ! T’es un dilettante ! Faut s’accrocher dans la vie !
_ Ce que vous me dites, c’est qu’il faut que je fasse plus d’efforts ! C’est ça ?
_ Exactement ! Les plaisirs, ça se mérite !
_ Alors, pourquoi vous vous servez de moi, pour vous faire plaisir ?
_ Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?
_ La vérité !
_ Quoi ? Quelle vérité ? demande la Machine.
_ Attention, mon garçon, prévient, Tautonus. Tu es sur une pente dangereuse ! Si tu nous manques de respect, tu vas avoir affaire à moi !
_ Mais ce que je dis est vrai ! La Machine me méprise, pour se donner de l’importance ! pour reprendre confiance en elle ! Elle se sert donc de moi, pour ses plaisirs ! Cela n’a rien à voir avec le mérite !
_ Mais t’es complètement givré, mon pauvre garçon !
_ Moi, je te méprise ? demande suffoquée la Machine. Mais parce que tu ne fais pas ce que je dis ! parce que tu ne travailles pas !
_ Ce n’est pas vrai ! Tu me méprises par sadisme ! Tu me tends des pièges, pour m’humilier ! Tu profites justement que je sois doux et obéissant !
_ Tu entends ça, chou ! Tu entends comment cette petite ordure nous fait la leçon !
_ Oui, c’est beaucoup trop ! C’est hallucinant !
_ J’essaie seulement de dire la vérité ! réplique en tremblant Paschic.
_ Mais ça suffit à la fin ! »
Tautonus se lève, en renversant sa chaise, et se jette sur Paschic, qui essaie de s’échapper ! Finalement, le garçon s’écroule un peu plus loin sur le carrelage, où le bat Tautonus ! Puis, le silence retombe… Tautonus a regagné sa place, mais Paschic, lui, est encore sonné !
Ainsi réagit la société, quand on menace et dénonce sa domination !
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Celui qui se sépare de sa domination voit bientôt les choses autrement, à un tel point qu’il a l’impression que les gens ou les Doms autour sont plus lents, comme s’ils étaient dans une autre dimension ! Cet effet s’explique par l’attention des Doms pour celui qui leur paraît dominant, justement parce que celui-ci est indépendant ! Les Doms abandonnent leurs activités, pour se concentrer sur « l’enfant Lumière », ce qui fait qu’il y a comme un voile qui tombe, laissant voir que ce n’est pas notre travail qui est le plus important, mais nos sentiments, notre domination !
C’est cette réaction et cette attention dont il est l’objet qui donnent à « l’enfant Lumière » l’impression que le temps s’arrête, avec l’apparition de la vérité, car les Doms ne font pas semblant ! Les Doms masculins, croyant voir dans « l’enfant Lumière » un rival, l’engage aussitôt dans un rapport de force, le défiant volontiers avec toute leur haine ! C’est le résultat quand la domination est tout le sens de la vie ! Mais les femmes aussi essaient d’imposer leur séduction et cela peut être très brutale, jusqu’à ce que « l’enfant Lumière » soit choqué et déboussolé ! Car il ne faut pas perdre de vue que si nos sociétés sont si agressives, ce n’est pas à cause d’une conjoncture économique incertaine ou d’une partie de la population (les profiteurs ou les étrangers), pas plus que ce n’est une fatalité, mais c’est bien parce que le Dom ne change pas lui-même et que chacun ne se met pas en demeure de lutter contre sa propre domination !
Nous continuons donc à nous mépriser les uns les autres et à nous piétiner, pour nous sentir importants et supérieurs, la domination restant notre guide ! Comment les choses pourraient aller mieux dans ce cas ?
Il est nécessaire de comprendre que notre quotidien est très codifié à la surface, marqué par le travail, mais qu’en réalité c’est la vie psychique qui fait nos attitudes ! Notre posture est en fonction de nos émotions et de notre état d’esprit ! Nous sommes d’ailleurs très intéressants à regarder, car nous pouvons voir en chacun tous nos sentiments, de la peur à la paix, en passant par la vanité, etc. ! Nos vêtements et nos gestes montrent ce que nous sommes et comment nous nous voyons ! Un peu de confiance en moins et nous voilà timides, quasiment couleur muraille, afin de passer inaperçus et d’éviter les chocs !
Cette vie psychique, a priori invisible, puisqu’elle est intime, est malheureusement restreinte, comme nous l’avons dit, à la domination ! C’est l’animal qui est en nous qui naturellement s’exprime et la plupart des gens ignorent totalement qu’on puisse vivre autrement ! Ils n’ont aucune idée de la vie spirituelle ! Ils se bornent à donner des coups de dents, quand ils sont supérieurs, et à se coucher, devant un supérieur ! Et pourtant, ils ont soif d’autres choses, ils se disent plus ou moins consciemment que nous ne sommes pas destinés uniquement à cette existence si dure et si vide ! Aussi, quand « l’enfant Lumière » surgit, sont-ils bouleversés, comme s’ils rencontraient enfin ce qu’ils avaient toujours attendu !
Toutefois, ils ne sont pas prêts à recevoir le message de « l’enfant Lumière », car ils croient qu’il est « venu » pour eux, qu’il va se concentrer uniquement sur leur personne et c’est leur domination assoiffée qui parle ! Mais « l’enfant Lumière » n’est pas là pour un seul ! Il n’est pas là pour satisfaire une domination plus qu’une autre ! Il est justement là pour témoigner qu’il existe autre chose que la domination ! qu’on peut vivre sans elle et que la paix est possible ! « L’enfant Lumière » n’est pas là pour écraser, vaincre ! S’il attire le regard, c’est justement parce qu’il est différent, alors que tout le monde autour cherche à supplanter ! Il est le calme, au milieu de l’agressivité ! Il est l’eau fraîche, quand les Doms se déchirent ! Et les pires Doms sont ceux qui veulent détruire « l’enfant Lumière », alors que tant d’autres en ont besoin !
Nous utilisons l’expression d’enfant Lumière, pour désigner celui ou celle qui s’est affranchi de sa domination, grâce à la foi ! Mais nous avons vu aussi que différents facteurs influent sur la domination, comme le soleil par exemple ! Il apaise la domination, car il enlève aux Doms, ainsi qu’aux animaux et aux plantes, le besoin de se chauffer et il est encore synonyme d’un retour à la nourriture abondante ! Mais une situation économique incertaine, une guerre, de l’inflation ou un environnement de plus en plus agressif, ont eux l’effet inverse, en renforçant la domination, à cause de la peur qu’ils suscitent ! Inutile de dire que c’est un cercle vicieux, car plus la domination est forte et plus elle produit de l’inquiétude et donc de la domination !
Comment échapper à cet « enfer » ? La religion s’est déconsidérée, mais il reste la beauté de la nature, pour être touché par le génie et la bonté illimités de Dieu ! C’est un amour qui naît et qui permet de lutter contre sa propre domination ! C’est le chemin de la confiance, quoique le béton et la pollution ne cessent de progresser ! Voilà pourquoi notre situation est délicate !
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Au camp n°5, on essaie de soigner les Doms émeraude, mais y parvient-on ? Les Doms émeraude sont inquiétants, car ils ont l’air abouliques, sans vie, avec de grands yeux verts, dirigés vers un lointain seulement visible pour eux !
Le duc de l’Emploi, en compagnie de Lapsie, sont toujours à la recherche d’un traitement, qui ferait revenir les Doms émeraude dans la vie active, où, pense-t-on, ils seraient mille fois plus utiles qu’ici ! « Tout ça, c’est de la paresse ! s’écrie le duc. Pff ! Pff ! (Il crache toujours des pâquerettes!) Quand je pense qu’ils cotisent pas ! que le temps file ! Oh ! Mais, c’est au moment de la retraite que je les baise ! Là, qu’est-ce que je leur dis : « T’as cotisé, oui ou non ? » Non ! Eh ben, voilà, les comptes sont bons ! Adios amigo ! Serre-toi la ceinture maintenant ! Ah ! Ah ! Pff ! Pff !
_ Tss, tss, duc, répond Lapsie. Vous voilà peu charitable ! Ces Doms sont malades et…
_ Malades ? Des tire-au-flanc, oui ! Des profiteurs ! Avec de la volonté, on peut tout ! Vous entendez ? Pff ! Pff !
_ Même arrêter de semer des pâquerettes partout ? Vous voyez, ce n’est pas aussi simple ! Non, moi, je suspecte ces Doms émeraudes de se gaver en cachette d’anxiolytiques, sinon comment expliquer leur état ? Et pourtant, on a fouillé et refouillé leurs chambres, rien ! Pas un seul médoc !
_ Laissez-moi leur donner quelques baffes et ils vont parler !
_ J’en doute, surtout s’ils sont effectivement drogués ! Non, le mystère reste entier ! Voyons voir, je vais palper le gros là… »
Lapsie s’approche d’un Dom émeraude imposant, qui est assis apparemment morne… « Alors, mon gros, fait Lapsie, tu veux pas raconter à ta psy préférée les dessous de l’affaire, comment vous vous procurez les petits comprimés si reposants ? C’est pour votre bien que je vous demande ça, pour vous sortir de votre dépendance ! Hein ? Tu n’as pas confiance en moi ? »
Elle touche le Dom émeraude et soudain, elle a comme un choc électrique ! Elle est sur un sentier boisé… Son pas est silencieux et tout autour, il y a une multitude de petites fleurs blanches ! Le lieu a quelque chose de féerique ! C’est frais ! C’est vert ! Les oiseaux gazouillent mélodieusement, comme s’ils étaient heureux !
« Quel monde enchanteur ! » se dit Lapsie. Plus loin, des buissons d’aubépines éclatent comme des vagues sur les rochers ! Ailleurs, des fûts blanchâtres de peupliers montent fièrement vers le ciel bleu, où leur feuillages bruissent lentement, rappelant la rumeur de la mer ! « Tiens ! reprend Lapsie, là-bas, derrière le talus, il y a des buissons d’aubépines qui bougent… Mais non, suis-je bête, ces sont des jeunes filles qui reviennent de l’école… Je les ai confondues à cause de l’éclat de leur tenue… Mais… mais alors, nous sommes nous aussi d’une beauté inouïe ! Ces jeunes femmes, quelle espérance ! Peut-on parler de don… ?
_ Mais qu’est-ce que vous foutez ? lui crie soudainement le duc de l’Emploi.
_ Duc ? Vous êtes ici aussi ?
_ Mais oui, ma chère, je vous voyais comme en transe ! Alors, moi aussi, j’ai touché le gros Dom émeraude !
_ Non, mais regardez autour de vous, n’est-ce pas magnifique ?
_ Moi, tout ce vert, cette solitude, ce silence, ça me fait flipper !
_ Comment pouvez-vous dire ça ?
_ Je ne sais pas ! Je me sens à l’aise seulement quand il est question de moi ! Eh ! Mais qu’est-ce qui se passe ? »
Lapsie et le duc se retrouvent brusquement au sol, rejetés par le Dom émeraude ! Ils sont de retour au camp n° 5, car le Dom émeraude a sauté par la fenêtre, qui était ouverte ! « Mais il est en train de s’évader, ce con ! s’écrie le duc, qui appuie sur une alarme et aussitôt une sirène retentit fortement !
De son côté, le Dom émeraude court vers la Chose ! Il en a faim et soif ! Il veut retrouver la beauté et sa paix ! C’est viscéral ! Il ne peut plus supporter l’univers et l’agressivité des Doms ! Il court éperdu, mais le béton est partout ! Les maisons et les routes n’en finissent pas ! Des travaux perturbent le Dom ! Il ne sait quelle direction prendre, à cause du bruit et des barrières !
Il faut tenir, supporter toutes ces files de voitures, qui circulent sans fin, quasiment sans but ! Derrière, la meute est lâchée ! Des Jeeps et des chiens se lancent à la poursuite du Dom émeraude !
Finalement, celui-ci, à bout de souffle, s’écroule dans un ruisseau noirâtre, qui pue l’égout, entre des pneus ! Le Dom émeraude a échoué et les gardiens le reprennent là ! Pour retrouver son rêve, il eût fallu aller encore bien plus loin, courir encore et encore, alors que la ville s’étend comme une toile d’araignée !
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